Au nom d’Allah le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux
« Le moment n’est-il pas venu pour ceux qui ont cru, que leurs cœurs s’humilient à l’évocation d’Allah et devant ce qui est descendu de la vérité [le Coran] ? Et de ne point être pareils à ceux qui ont reçu le Livre avant eux. Ceux-ci trouvèrent le temps assez long et leurs cœurs s’endurcirent, et beaucoup d’entre eux sont pervers. » Surat Al Hadid verset 16.
Cette semaine, le soleil étant de la partie, je me suis consacrée à m’occuper de mon jardin.
Comme chaque fois, je me suis étonnée de constater à quel point cela demande du travail, du temps et des soins, de maintenir la pelouse verte qui embellira mon foyer et les jolies fleurs colorées qui réjouiront ma vue.
Les mauvaises herbes quant à elles, poussent sans aucun effort de ma part. J’ai beau lutter contre elles et les combattre avec tous les moyens mis à ma disposition, elles semblent avoir une énergie vitale à toute épreuve. Que je tourne le dos un moment, que je relâche la bataille un instant et elles envahissent tout.
Je possède un autre jardin que celui de ma maison. Ce jardin-là réside dans ma poitrine, je le nomme mon cœur. J’en suis la gardienne désignée, l’indéniable gestionnaire. Plus que cela, j’en suis la dépositaire, on me l’a prêté, et malheur à moi, demain à son sujet je serai interrogée.
Tu peux être croyant et pourtant sentir ta foi se flétrir dans ton cœur comme une fleur laissée sans soins.
Combien de fois j’ai senti que je n’avais plus ce feu intérieur qui me réchauffe et qui me pousse vers le bon comportement et les belles vertus ?
C’est parce que j’ai laissé ma foi se faner.
Négligente, je ne l’ai pas abreuvée par la lecture du Coran…
Fatiguée, je ne l’ai pas fertilisé par l’évocation abondante du nom d’Allah ‘azza wa jal…
Alors ma foi, comme la belle orchidée rare, s’est recroquevillée sur elle-même, elle s’est faite toute petite, toute desséchée.
Et devant son manque de vigueur, les mauvaises herbes de l’insouciance et du péché ont eu la place pour proliférer.
Que faire dans ces moments, quand je sens mon cœur se serrer, pauvre écrin vide ou presque, coquille désertée ?
Fragile et menacée par les vents, la fleur de ma foi baisse la tête. Dans les profondeurs de mon cœur cependant sa racine résiste et s’accroche. Consciente de sa vulnérabilité, vers son Créateur elle aspire et elle s’entête.
Ce verset-là ne s’adresse pas aux négateurs, il s’adresse à tous ceux comme moi qui aiment Allah, et espèrent en Lui. Et qui malgré cela se sentent parfois comme des imposteurs, de belles images à l’extérieur et un champ de ruines à l’intérieur.
Allah nous appelle une fois encore, à nous hisser ver Lui, à sauver notre peau.
Avec sa douceur inégalable, Il nous interpelle, n’est-il pas venu le moment pour toi ? En excellent pédagogue Il nous questionne, puis nous laisse devant cette question ouverte.
Fais ton choix Mon serviteur. Et sache que si seulement tu le veux, tu peux revenir vers Moi. Moi qui fais tomber la pluie sur vos jardins terrestres et sur les jardins de vos cœurs, et qui les fais vivre à nouveau, alors qu’ils étaient morts.
Hayat