Comprendre le dilemme du prisonnier permet de mieux saisir les enjeux les plus complexes tant économiques, géopolitiques, sociologiques, sociaux que boursiers…. Les politiciens, économistes et traders s’en servent pour anticiper des actions. Ce dilemme nous aide à voir plus clair sur leurs stratégies de décisions.
Dans ce contexte de guerre Israélo-Palestinienne, un cessez-le-feu immédiat permettrait moins de pertes humaines et économiques.
Le dilemme du prisonnier permet de nous rendre compte pourquoi tant que la communication et la confiance n’est pas instaurée, cet équilibre ne sera jamais atteint. La main invisible d’Adam Smith renforce notre compréhension en expliquant que l’intervention de l’Etat est très mauvaise pour la santé économique du pays.
Aussi, dans l’actualité sur les débats des agriculteurs, l’état intercède en augmentant la pression fiscale et réglementaire. Ceci a pour conséquence de tuer les petits agriculteurs et laisser les plus grands sur le marché. De plus, elle importe des produits d’autres pays qui ne subissent pas autant de taxations. L’État tue la concurrence pour créer un marché monopolistique ce qui n’est dans l’intérêt que du monopole qui pourra demander le prix qu’il souhaite. Les clients paieront plus cher pour des consommations de moins en moins locales, les petits agriculteurs n’auront plus de revenus, le chômage augmentera, les grèves continueront et chaque grève coûte plus de 1 milliard en France et plus de 600 millions en Belgique.
La théorie des jeux : Le dilemme du prisonnier
Il existe un principe (en théorie des jeux), connu sous le nom du dilemme du prisonnier (Albert W. Tucker, 1950) selon lequel deux individus ont toujours intérêt à coopérer plutôt qu’à rivaliser ou à chercher à se détruire mutuellement.
L’histoire est simple. Je vous raconte?
Cette théorie s’illustre donc par l’histoire de deux prisonniers (P1 et P2) qui se connaissent et se font prendre par la police.
Le juge les prend chacun à part et leur propose de dénoncer leur complice. En échange, il bénéficiera d’un allègement de peine de prison.
Chaque prisonnier a deux choix:
Soit il dénonce son complice. Soit il se tait.
De ces deux hypothèses découlent donc 4 situations hypothétiques:
- Les deux prisonniers se dénoncent mutuellement; Chacun risque 2 ans de prison (2;2)
- Les deux se taisent. Aucun n’aura de peine de prison (0;0);
- Le prisonnier 1 trahit l’autre alors que le prisonnier 2 se tait; dans ce cas, le P1 encourt 1 an de prison et P2, 5 ans de prison (1;5);
- Le prisonnier 2 trahit l’autre alors que le prisonnier 1 se tait; dans ce cas, le P2 encourt 1 an de prison et P1, 5 ans de prison (5;1);
On parle de dilemme car chaque prisonnier est conscient qu’il a intérêt à coopérer avec l’autre et à ne pas le dénoncer mais aucun d’eux ne prendra le risque de se faire trahir par l’autre. Il s’agit donc d’un jeu d’équilibre et de confiance.
Par conséquent, en l’absence de communication, les deux prisonniers choisiront instinctivement de se dénoncer mutuellement. L’équilibre, dit de Nash, sera donc que chacun trahisse l’autre (2;2)
Le dilemme est représenté par le tableau suivant:
P1/P2 | SE TAIRE | TRAHIR |
SE TAIRE | (0;0) | (5;1) |
TRAHIR | (1;5) | (2,2) |
La meilleure des situations serait que tous deux se taisent pour éviter une peine de prison (0,0) et atteindre « l’optimum de Pareto ».
John Nash découvre qu’en réalité, les intérêts individuels ne servent pas les intérêts de la communauté.
Comprendre la théorie des jeux dont l’introduction se fait toujours par cet exemple du dilemme du prisonnier permet de comprendre les enjeux les plus complexes tant économiques, géopolitiques, sociologiques, sociaux, que boursiers….
Les politiciens, économistes et traders s’en servent pour anticiper. Elle nous permet de voir plus clair sur leurs stratégies de décisions.
Dans ce contexte de guerre Israélo-Palestinienne, un cessez-le-feu immédiat permettrait moins de pertes humaines et économiques (= optimum de Pareto).
Mais tant que la communication et la confiance n’est pas instaurée, cet équilibre ne sera jamais atteint.
La main invisible d’Adam Smith
En réalité, bien avant Nash, cette théorie « d’individualisme » a été expliquée à travers « la main invisible » d’Adam Smith.
Ce dernier expliquait que si chacun cherche à atteindre et à maximiser son propre intérêt alors cette recherche contribuera à atteindre l’intérêt général.
Pour mieux comprendre cette main invisible, supposons que vous habitez dans une ville où il n’existe qu’une boulangerie (opérateur téléphonique, un seule commerçant de chaussures…). En l’absence d’intervention étatique, une autre boulangerie entrera dans le marché pour vendre son pain car il y a une demande et des bénéfices à en tirer. Et s’il y a toujours une demande pour du pain, encore une autre boulangerie ouvrira…Jusqu’à ce qu’il n’y ait plus bénéfice à en tirer pour une nouvelle boulangerie.
Adam Smith explique qu’en l’absence d’intervention de l’état, le libre-échange permet de créer une situation qui profitera à tous les acteurs économiques (boulangeries, état, clients).
- De la concurrence entre elles. Ainsi, chacune baissera le prix pour attirer un maximum de clients ; l’abaissement du prix profitera aux clients ;
- L’emploi : toutes les personnes qui travailleront dans ces boulangeries ne seront pas au chômage ce qui profitera à l’état.
- Du revenu : les boulangers vendront leurs pains et constitueront une entrée de revenu pour elles.
Adam Smith encourage le libre-échange et s’oppose à l’intervention de l’état dans les marchés économiques.
Ainsi dans l’actualité sur les débats des agriculteurs, l’état intervient en augmentant la pression fiscale et réglementaire. Ceci a pour conséquence de tuer les petits agriculteurs et laisser les plus grands sur le marché. De plus, elle importe des produits d’autres pays qui ne subissent pas autant de taxations. L’état tue la concurrence pour créer un marché monopolistique ce qui n’est dans l’intérêt que du monopole qui pourra demander le prix qu’il souhaite. Les clients paieront plus cher pour des consommations de moins en moins locales, les petits agriculteurs n’auront plus de revenus, le chômage augmentera, les grèves continueront et chaque grève coûte plus de 1 milliard en France et plus de 600 millions en Belgique.
Un Jeu d’Équilibre et de Confiance
Nous avons introduit le concept du dilemme du prisonnier. Nous avons compris qu’il existe un équilibre vers lequel les acteurs vont tendre (équilibre de Nash) et que cet équilibre se réalisera parce que les individus cherchent à maximiser leur bien-être individuel (la main invisible d’Adam Smith).
Dès lors, nous pouvons nous interroger sur ce qui pourrait inciter les acteurs à agir pour l’intérêt général. Qu’est ce qui pourrait faire en sorte qu’on puisse atteindre l’équilibre de Pareto? Après tout, tous les acteurs ont intérêt à chercher cet équilibre puisque c’est bien celui-là qui permette non seulement de maximiser le bien être de chacun mais aussi celui de la communauté.
Comment améliorer la communication entre les acteurs et la confiance en l’autre ? La clé de l’atteinte de cet optimum est donc la foi en l’autre et la bienveillance des uns envers les autres.
La question, désormais qui reste ouverte, est celle de savoir comment atteindre ce degré de foi.
Nelm