« La mort est une longue espérance »

Dans son dernier roman historique captivant, « Les Révoltés de Cordoue », Ildefonso Falcones nous transporte magistralement dans l’Espagne tourmentée du XVIe siècle, offrant une fresque vivante de la lutte pour la coexistence entre deux mondes en conflit. À travers une narration riche en rebondissements et en personnages, l’auteur plonge les lecteurs au cœur des tourments de l’histoire, tout en proposant une réflexion profonde sur la tolérance et la fraternité.

Le récit se déroule dans l’Espagne post-Reconquista, une époque marquée par les horreurs de l’Inquisition et les ravages de la guerre. Sous le règne implacable de Philippe II, les musulmans sont persécutés, brûlés au bûcher, réduits à l’esclavage, et les femmes sont arrachées à leurs foyers pour être placées dans des harems. La terreur règne, et chaque acte de foi devient un acte de rébellion, sévèrement puni par le bras de l’Inquisition.

Au milieu de ce chaos surgit Hernando Ruiz, un homme aux identités multiples, fils d’une musulmane violée par un prêtre chrétien. Sa vie est un kaléidoscope de souffrances et de défis, mais aussi d’amour et d’espoir. Alors que la fatwa venue d’Oran circule en Espagne permettant aux musulmans de dissimuler leur pratique religieuse, Hernando lutte alors pour cacher sa foi et survivre dans un monde où les deux religions se livrent une imposture sans merci.

Pourtant, au-delà des ténèbres de l’Inquisition, l’amour est bien présent et devient inébranlablement une source d’espoir, adoucissant les actes de barbarie décrits dans le roman. Dans « Les Révoltés de Cordoue » d’Ildefonso Falcones, l’amour se présente sous deux facettes distinctes, chacune portant en elle une puissance transformative.

D’un côté, il y a l’amour mondain entre Hernando Ruiz et Isabelle, une chrétienne pure souche. Leur passion interdite transcende les barrières religieuses et sociales, défiant les conventions de leur époque. C’est un amour passionnel, puissant, qui les pousse à défier l’ordre établi pour être ensemble, malgré les dangers qui les guettent.

D’un autre côté, il y a l’amour pour Dieu avec Fatima, sa première épouse, celui qui, dans l’union, transcende les limites du temps et de l’espace. Hernando découvre la puissance de l’amour divin, une force intérieure qui le pousse à persévérer et à embrasser pleinement sa destinée. Un lien sacré qui devient le fondement sur lequel il construit sa vie.

En parallèle à cette réflexion sur l’amour et la foi, il est intéressant de noter les résonances contemporaines que ce roman historique suscite. La France, par exemple, se trouve confrontée à ses propres défis identitaires et religieux. L’utilisation du terme « Reconquête », lancé en 2021 comme nom de parti politique, soulève des questions sur les intentions et les objectifs du parti, ainsi que sur la manière dont il envisage l’avenir de la société française et ses relations avec les communautés minoritaires.

Bien que le contexte historique de la Reconquista et les défis contemporains de la société française soient différents, l’utilisation de ce terme comme nom de parti politique soulève des préoccupations légitimes quant à la manière dont il peut être perçu et interprété, en particulier à la lumière de l’histoire européenne et des tensions actuelles autour des questions d’identité, de religion et d’immigration.

En conclusion, la lecture de « Les Révoltés de Cordoue » nous ramène inévitablement à la gratitude envers le Tout-Puissant pour la liberté de pouvoir adorer selon notre croyance, sans contrainte ni crainte de persécution. Nous sommes reconnaissants de vivre aux côtés de nos époux et de nos enfants, sans craindre que nos foyers soient détruits et nos familles arrachées par les forces de l’inquisition. La possibilité d’avoir un exemplaire du Coran dans nos maisons sans avoir à le cacher est une bénédiction que nous devrions réellement apprécier. Autant de bienfaits méritent encore plus de louanges à Allah !

Hana

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