Du coaching à toutes les sauces…

Coach de vie, coach personnel, coach de couple, coach professionnel… et j’en passe ! On retrouve du coaching en tout genre sur le marché. Ce métier en plein essor est devenu un véritable phénomène de mode ! Mais en soi, qu’est-ce que le coaching et quelle est son origine ? Est-ce un accompagnement sérieux ou une arnaque de charlatans ? Est-il compatible avec l’islam ?

Socrate étant à l’origine du coaching, l’objectif était d’aider l’individu, par le biais de questionnement, à trouver le chemin de la connaissance de soi et sa propre vérité. Mais ce phénomène a fait sa grande apparition à partir des années 50 aux États-Unis. Le but étant d’accompagner de grands sportifs ou célébrités du show business à développer leur gestion mentale ainsi que leurs performances. Dans les années 80, il évolue et s’étend aux entreprises afin de former les managers et cadres à prendre la parole devant des assemblées ou la presse. Petit à petit, ces coachs proposent leurs services aux particuliers afin de les aider à gagner une estime de soi par du relooking, du développement personnel etc. 

L’engouement pour le coaching répond à la société actuelle qui pousse les gens à la perfection dans tous les domaines : la beauté, la richesse, la réussite professionnelle… L’exposition des richesses et de la réussite à outrance sur les réseaux sociaux causent aussi des troubles chez les individus. Ainsi, de plus en plus de personnes frustrées ressentent le sentiment de ne pas être à la hauteur ou dans les normes. De ce fait, aujourd’hui, de plus en plus de gens ont recours à ce genre de thérapie afin de remédier à leurs troubles intérieurs ou de tenter d’atteindre des objectifs bien définis. Évidemment, viser l’excellence par le biais de ses compétences n’est en aucun cas négatif. Par contre, l’acharnement et l’autodestruction de soi afin d’atteindre son but est néfaste pour l’individu. 

S’engager dans ce genre d’accompagnement doit être bien réfléchi afin de ne pas tomber dans certaines dérives qui, elles, causeraient plus de mal que de bien…

Du coach au charlatan, il peut y avoir qu’un trait…

De plus en plus de gens font appel au coaching afin d’améliorer leurs apparences, leurs relations amoureuses ou cultiver la confiance en soi. 

On nous vend l’expertise des coachs de partout et que ceux-ci, détiennent la clé de la réussite. D’ailleurs, le coaching fait partie des mots les plus recherchés sur Google. 

Seulement aujourd’hui, ce phénomène cartonne tellement que de plus en plus d’individus s’auto-proclament coachs spécialisés sans véritable formation et vont souvent vendre leurs conseils farfelus à des prix exorbitants. Actuellement, n’importe qui peut exercer ce métier avec tous les risques que cela peut engendrer sur la santé mentale du coaché !

Par exemple, des personnes ayant un passé lourd et des blessures psychiques profondes devraient plutôt se tourner vers un psychologue ou un psychiatre car elles sont souvent les proies de certains de ces pseudos-coachs qui en réalité profitent de leur vulnérabilité afin de leur extorquer un maximum d’argent. Ces charlatans ont très vite du pouvoir sur les personnes fragilisées et créent en eux une addiction. Ainsi, ceux-ci se retrouvent dans une situation encore plus alarmante et dans une sphère infernale.   

D’après la Miviludes, qui a pour mission de lutter contre les dérives sectaires, des milliers d’organismes de formation de développement personnel sont aujourd’hui suspectés de dérives sectaires. Son président, Serge Blisko, confie à France Inter qu’environ 20% des signalements reçus concernent les coachs, d’où l’importance d’être extrêmement vigilant !

Selon le prédicateur Rachid El Jay, il ne faut pas faire la chasse aux sorcières mais il invite les gens à être vigilant quant aux coachs qui rajoutent une petite pincée de religiosité à leurs ateliers car certaines méthodes utilisées en développement personnel sont en total contradiction avec les valeurs islamiques. D’autres font payer leur séminaire « à la lumière de l’islam» à des prix non justifiés ce qui n’est absolument pas éthique!

Néanmoins, le coaching peut être envisagé si cela s’avère vraiment une nécessité. Mais il est impératif de scruter le CV de son coach avant de le solliciter afin de ne pas avoir de mauvaises surprises. En effet, celui-ci doit être en possession de diplômes reconnus car actuellement les formations données sur le marché ne sont pas reconnues et les certifications restent douteuses. Il doit respecter les codes de déontologie, établir un contrat explicite et surtout être en phase avec vos valeurs. Si vous rencontrez un coach répondant à ces différents critères, alors tentez l’expérience si cela peut vous être bénéfique mais sachez qu’ils sont peu nombreux…

Compatibilité avec les valeurs islamiques ?

Dans la société musulmane, être malade psychologiquement est tabou et synonyme de faiblesse de foi ou d’insufflations sataniques… et non, considéré comme une maladie. Alors que cette pathologie est reconnue et peut survenir suite à un choc émotionnel ou autres. 

Néanmoins, pour s’en sortir le musulman doit accepter sa maladie et ne ressentir aucune gêne.  Il met en place des outils ou se tourne vers des médecins afin de ne pas sombrer dans le désespoir et de passer de cette phase obscure vers la lumière.

Dans ce cas de figure, certains vont préférer se tourner vers des coachs de vie ou de développement personnel afin de remédier à leurs faiblesses et tenter de retrouver un épanouissement intérieur. Mais beaucoup ne sont pas informés des subtilités sournoises de ces idéologies qui finalement vont plus les perturber que leur apporter du bien-être. D’où l’importance de bien s’informer avant de s’engager dans ce genre de thérapie. 

Attention, tous les coachings ne sont pas à bannir mais il est impératif que cela soit compatible avec les valeurs islamiques. Le problème du développement personnel est que le fondement principal réside dans le bonheur intérieur, et que l’on se suffit à soi-même. Aussi, développer la confiance en soi et non en Allah ce qui tend à fabriquer de l’orgueil, de la suffisance, un ego démesuré et créer ainsi une forme de narcissisme surdimensionnée.

Le professeur Sofiane Meziani, décrit l’homme comme un esclave obsessionnel, en quête du bonheur absolu ! Ce qui prime aujourd’hui n’est pas la sagesse, mais la réussite matérielle et la recherche du plaisir mondain. 

A cette étape, la dictature du bonheur devient une priorité ce qui est en contradiction avec l’enseignement islamique. Les bienfaits et les belles choses matérielles sont octroyés par Allah et ne sont absolument pas illicites. Seulement, ils ne doivent pas être une finalité en soi et prendre une place majeure dans le cœur du croyant car cela nous détourne de notre objectif premier qui est la rencontre avec Allah. 

Par conséquent, les méthodes utilisées au sein du DP sont plus que douteuses et amènent à pervertir le croyant en éloignant son cœur de son objectif terrestre et tentent ainsi de concilier la culture du plaisir et trouver une justification islamique à cette soif de dounia

En réalité, le coran et les traditions prophétiques regorgent de recommandations et de leçons qui aident à traiter les maladies de l’âme, du cœur et du corps. Le croyant conscient de son but sur terre sait pertinemment que les épreuves font partie de la vie. Dans le malheur, il se rattache aux promesses qu’Allah fait aux endurants à maintes reprises dans le Coran. L’espoir en la récompense et la justice divine apaisent les maux. 

Croire en Allah et au destin apprend au croyant de lâcher prise. La prière et le jeûne nous apprennent l’humilité, la méditation et le dépassement de soi… 

Allah dit : 

« En vérité, dans le Prophète d’Allah vous avez un excellent modèle pour celui qui garde espoir en Allah et au jour Dernier, et qui se souvient beaucoup d’Allah. » S 33, V22

« Et tu es certes d’une moralité éminente. » S68, V4 

En réalité, nous avons tous les outils à notre disposition pour purifier notre âme malade : le mode d’emploi est le coran et notre premier coach par excellence est le messager d’Allah qui nous a fourni toutes les clés pour notre réussite ici-bas mais surtout pour l’au-delà. Nous devons appliquer son exemple à tous les aspects de notre vie. 

Il y a sans doute du positif dans certaines méthodes de coaching dès lors que ce soit fait en conformité avec nos valeurs éthiques et notre foi et que le but recherché soit un bien-être de l’âme, d’autrui ou du collectif et non une méthode qui cultive l’ego, l’individualisme et l’orgueil des individus. 

                                                                                                                                                                       I.Senh

References : 

https://www.youtube.com/watch?v=MyccqECoGto : Rachid El Jay 

https://www.youtube.com/watch?v=-wGwhT8KBOM : Sofiane Meziani 

https://www.youtube.com/watch?v=T4SzdXPH6Xg : Vincent Souleymane

https://www.sensetvie.be/les-derives-du-coaching

https://www.radiofrance.fr/franceinter/la-miviludes-recoit-de-plus-en-plus-de-signalements-5871777

Développement personnel: la grande imposture?

Renouer avec son moi intérieur… Apprendre à dire non… Écouter son corps pour atteindre le bien-être et le bonheur, tels sont quelques-uns des objectifs bienveillants proposés par le développement personnel. Cette nouvelle pratique fait fureur notamment au sein de la communauté musulmane belge. Mais que se cache-t-il derrière cette quête obsessionnelle du bonheur ? Certaines dérives liées au développement personnel interpellent. Plongée au cœur de cet univers nébuleux. 

Le développement personnel, c’est quoi ? 

« Le développement personnel est un ensemble hétéroclite de pratiques appartenant à divers courants de pensée qui ont pour objectif l’amélioration de la connaissance de soi, la valorisation des talents et potentiels, l’amélioration de la qualité de vie personnelle, la réalisation de ses aspirations et de ses rêves. » Voilà la définition qu’en donne Wikipédia. La réalisation de ses rêves, l’amélioration de sa qualité de vie, tout cela semble très alléchant ! Ces dernières années, la crise du coronavirus a accentué l’état de mal-être général de la société. Les psychologues et psychiatres ont vu ainsi leur charge de travail augmenter considérablement durant la crise. Certains, ont fait le choix de se tourner vers une nouvelle « thérapie », celle du développement personnel. 

Connaître ses propres besoins

Je suis allée à la rencontre de six femmes : Sirine, Khadija, Amal, Souad, Salima, Farida[1]. Elles ont toutes été séduites par cette nouvelle approche. Certaines ont réussi à utiliser les enseignements pour s’épanouir dans leur quotidien tandis que d’autres en gardent un goût amer. A leur demande, leur témoignage est anonyme. Sirine est convertie à l’islam. Le développement personnel a été un outil efficace pour elle. « L’objectif principal est d’apprendre à se connaître, à formuler ses propres besoins. Dans la communication non violente notamment, nous apprenons à formuler les choses car ce que l’on dit, la personne en face ne le reçoit pas de la manière dont nous le disons mais avec ses propres filtres. Cette communication non violente je l’applique principalement au sein de mon foyer avec mes enfants, mon mari. Il y a un manque de connaissance de notre religion et personnellement, je fais toujours un lien avec ma spiritualité. Chaque outil utilisé m’a permis de revenir en arrière et prendre conscience que cela existe aussi en Islam. Par ailleurs, il m’est arrivé de tester d’autres outils mais dès que cela me semble bizarre ou que les sensations que je ressens dans mon corps ne me plaisent pas, je ne m’aventure pas plus loin. »

Farida est coach. Curieuse de nature, elle a testé de nombreux outils de développement personnel. « Il faut le prendre en tant que musulmane pratiquante et donc mettre Allah au-dessus de tout et utiliser certains outils avec des pincettes parce qu’il est clair qu’il y a des dérives. Certains formateurs n’hésitent pas à faire appel au monde invisible au cours de leurs séances. Certains sont des chamans, donc c’est clair. Personnellement, j’ai toujours été fascinée par ce monde-là mais avant chaque séminaire ou séance je fais mes ablutions, je fais ma prière de consultation et je lis ayat al kursi pendant la séance, une manière de me protéger. Mais dans ma pratique de coach, il y a certains outils que j’ai mis de côté parce que j’ai des doutes concernant leur licéité. Ce sont des outils super puissants qui nous permettent d’aider des gens, je voyais des résultats très rapidement mais avec le recul j’ai préféré ne plus y toucher par crainte de franchir une ligne rouge. » 

Découverte d’un milieu obscur

Mais sur le chemin de cette quête parfois obsessionnelle du bonheur, les charlatans et autres guérisseurs jalonnent les sentiers.

Khadija est responsable d’une asbl à Bruxelles. Elle s’est intéressée à la question du développement personnel par hasard. Et au fur et à mesure de ses recherches, elle entre dans une sphère nébuleuse. « Je suis abasourdie par ce que j’entends et j’apprends de la bouche de ces femmes qui ont tenté l’aventure du développement personnel. Des sœurs, des amies que j’ai côtoyées et qui ont un bagage islamique, qui ont étudié dans des instituts reconnus à Bruxelles, sont tombées dans le piège et les dérives de cette pratique. »

Parmi les dérives, la connexion avec les esprits… « Une de ces femmes m’explique qu’elle s’est inscrite à un séminaire de communication non violenteCelle qui est responsable de ce centre est connue et reconnue par toutes les femmes de la communauté qui passent par le développement personnel. » Sur sa page Facebook, elle se présente comme guérisseuse, maître et dans la droite lignée de sorcières bannies il y a plusieurs siècles. « Je suis arrivée chez elle par un concours de circonstances en m’inscrivant à l’atelier de communication non violente » explique Salima. « Si de prime abord, elle utilise les outils classiques de la communication non violente comme la théorie de Rosenbergles 5 blessures de l’âme, … tout doucement elle oriente son discours sur l’enfant intérieur et ses blessures et pousse les participantes à révéler des éléments intimes de leur vie privée. Les femmes se confient alors, elle instaure un cadre de confidentialité, de confiance qui pousse à la révélation. »

Une addiction

«  Là où cela commence à dériver, c’est lorsqu’elle se lance dans des séances de guérison, où elle nous dit clairement qu’elle est chamane musulmane… elle dit qu’Allah lui a donné un don, qu’elle est souvent connectée avec Jibril… et que sa mission est d’éveiller les consciences. Je suis tombée dans le panneau à cause de grosses blessures personnelles. Les thérapies classiques sont onéreuses, longues, alors qu’elle, nous certifie que le processus de guérison se déroule en 10 séances. Il y a une véritable dépendance qui se crée, nous lui donnons une sorte de pouvoir sur nous, elle nous tient par nos révélations. Elle organise d’autres ateliers où elle fait appel à une chamane de France. Lors de ces séminaires-là, il n’est plus question que de chamanisme, de tambours et de transe. Des sœurs ont consommé des champignons hallucinogènes lors de ces séances, ce que j’ai toujours refusé. Avec d’autres sœurs, nous avons commencé à lui parler de notre mécontentement par rapport à certaines de ses pratiques, sa réaction a été de nous retirer du groupe. J’ai essayé d’en parler autour de moi, de porter plainte mais personne n’a voulu me suivre. Ce n’est plus de la communication non violente, elle crée de la dépendance chez des personnes fragiles, elle perturbe notre communauté, nos croyances mais personne ne fait rien, j’ai été vraiment dégoutée par le manque de soutien pour dénoncer ces dérives. » 

Des réactions violentes

Amal a aussi croisé son chemin il y a plusieurs années. Mais plusieurs éléments la perturbent très vite. « Je n’ai pas été réceptive, pour moi c’était de grands principes, de beaux discours mais dans la pratique il n’y avait pas grand-chose. Des amies m’ont accompagnée, certaines se sont éloignées tandis que d’autres sont encore dedans. Elles ont radicalement changé. Elles avaient des pratiques religieuses qui ont disparu. Ce qui m’intrigue, c’est qu’on a le sentiment qu’avec cette femme elles ont acquis des valeurs, des principes comme si avant cela elles n’en avaient jamais eus… pourtant ce n’est pas le cas. Lorsque je fais part de mes critiques et questionne les sources, j’ai été victime d’agressions verbales violentes. J’étais devenue celle qui n’était plus fréquentable… pour des personnes qui forment en communication non violente c’est un peu contradictoire… » Khadija, la responsable d’une asbl à Bruxelles, pousse, elle, ses recherches plus loin et à force de poser trop de questions, elle dérange aussi les adeptes de cette pratique. « J’ai reçu des menaces, des messages intimidants me demandant de rester à ma place et de m’occuper de mes cours de Aqidah et Fiqh. J’avais véritablement l’impression de rentrer dans la mafia, c’était assez incroyable. » 

Des bienfaits ? 

Il serait faux de réduire cette pratique à ces dérives qui existent et interpellent. Néanmoins, il convient de se demander s’il existe de réels bienfaits qui découlent de cette nouvelle « thérapie ». Ce n’est en tout cas pas l’avis du prédicateur et enseignant Sofiane Meziani qui s’est exprimé (un des rares prédicateurs qui s’est exprimé sur le sujet) dans une vidéo à visionner sur Youtube. « On ne peut accepter une chose qui produit des effets négatifs sous prétexte qu’elle contient de bons ingrédients.  Le coaching personnel mélange tout : la psychologie, la spiritualité, l’âme, l’esprit. Avoir une bonne santé mentale, ne nous empêche pas de vivre une vie pauvre spirituellement. Cette méthode vise à cultiver le goût de l’égo et non celui de la foi. » Autre point négatif selon le professeur, c’est que le développement personnel « développe davantage la confiance en soi que la confiance en Allah ». Enfin, toujours selon Sofiane Meziani, les seuls ingrédients positifs de cette méthode sont ceux empruntés aux religions et spiritualités. « Un concept est celui de la pleine conscience, Al khushù (en arabe), le recueillement dans la présence de Dieu. Ici, il est question de ressentir la présence divine tandis que dans le développement personnel, il faut ressentir le moi intérieur… ».

Souad a elle aussi été attirée par cette nouvelle pratique qui lui a permis comme Sirine de faire un parallèle avec sa foi, néanmoins elle ne conseillerait plus de se tourner vers cette méthode. « Je n’ai pas reçu d’éducation religieuse petite mais j’ai toujours été intéressée, je voyais des jeunes filles voilées se rendre à la mosquée pour apprendre et moi je les enviais. Mon père avait beaucoup de préjugés sur ces personnes-là. Donc j’ai dû attendre d’être adulte pour rechercher, apprendre mais je ne parle pas l’arabe, je ne le comprends pas, et le développement personnel m’a permis de mieux me connaître et par ricochet de mieux connaître mon créateur. J’ai eu des outils mais au final, tous ces outils on les retrouve dans notre religion : le Miracle Morning, le fait de se lever tôt, on l’a dans l’islam, le fait d’être dans la gratitude, le remerciement, c’est le dhikr. La cohérence cardiaque, c’est ce qui permet d’apprendre à contrôler sa respiration afin de réguler son stress et son anxiété, on l’a en lisant le coran… Tout est à notre portée mais j’ai dû d’abord apprendre ces outils extérieurs pour me rendre compte que tout était devant moi. »

Un culte de l’autonomie contraire aux valeurs islamiques

Alors que le public attiré par cette nouvelle méthode est essentiellement féminin, il est urgent de s’interroger et de remettre en question certaines dérives liées à cette pratique. Il convient aussi de rappeler que ces dérives ne doivent pas occulter les bienfaits inhérents au développement personnel. Chacun, avec sa propre grille de lecture, doit pouvoir opérer les bons choix en accord avec ses valeurs et sa spiritualité. En ce qui concerne l’Islam, ses enseignements sont clairs et ne permettent pas la perversion. Allah (swt) dit dans le coran : «  Nous n’avons point fait descendre sur toi le Coran pour que tu sois malheureux » Taha, verset 2. Dans la société du 21ème siècle, nous sommes pris dans une course effrénée. Un rythme soutenu dès le lever, ce stress constant génère un mal-être. Porter un regard réaliste sur notre âme et nos manquements, et se remettre en question constamment, c’est peut-être là le début d’une réforme intérieure pour vivre pleinement une vie qui au final, n’est qu’éphémère… 

H.B. 


[1] Noms d’emprunts