Il est essentiel de comprendre que la vision du monde dépend de la manière dont nous envisageons et expliquons le monde et la place qu’on y occupe. C’est ainsi qu’elle affecte, non seulement notre manière de penser, mais nos actions, nos comportements et détermine la qualité de notre vie.
L’échelle astronomique de l’Univers
Depuis toujours l’être humain sait qu’il tient une place spéciale dans l’univers. Il a levé les yeux vers le ciel et puis, il s’est mis à explorer pour se rendre compte qu’il habite une « banlieue » lointaine d’une galaxie « anodine », perdu dans un Univers si vaste qu’il ne peut même pas le concevoir dans son ensemble.
La création est extraordinairement vaste et complexe. Elle nous émerveille et nous fascine. La Terre est située au sein du Système Solaire, structuré autour d’une étoile : le soleil. Cet ensemble de planètes se nomme la Voie Lactée. Les distances vertigineuses et les tailles démesurées qui nous séparent de l’Univers, nous plongent dans un voyage mystérieux et impalpable de l’infiniment grand. La Terre n’est plus qu’un vulgaire grain de sable. L’Univers n’est pas seulement immense, il est aussi bien organisé :
« L’Univers est composé de nombreux objets célestes comme des étoiles, des planètes, des astéroïdes, des comètes entourés de zones vides, pauvres en galaxies. On dit que l’Univers est une structure « lacunaire », c’est-à-dire majoritairement constituée de vide. Les connaissances actuelles ne permettent pas de connaître le nombre de galaxies présentes dans l’Univers avec une grande précision. » [1]
Un Univers si vaste qui défie les limites du cerveau humain. Ainsi, si nous voulons connaître notre place dans le cosmos, il nous suffit de lever les yeux et de regarder au loin. Un voyage qui pousse à l’humilité… et surtout un voyage qui remet au centre de notre existence la sauvegarde de notre « Maison » la Terre. Car il faut bien comprendre qu’il n’existe pas une deuxième planète Terre dans ce vaste espace où nous pourrions déménager quand la première ne sera plus viable. Raison de plus pour la préserver : c’est l’objectif de la COP 27.
« Aujourd’hui, nous comprenons mieux l’origine des dérèglements climatiques et environnementaux, grâce aux travaux que les scientifiques ont menés au cours des dernières décennies. De même, nous comprenons mieux quelles actions doivent être mises en œuvre afin de limiter ces dérèglements » [2]
Quelques chiffres et dates
- + 1 °C depuis la période préindustrielle selon le GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat). L’effet de serre naturel permet une température à la surface de la Terre quasi-constante. Mais depuis le début de la période industrielle, le réchauffement causé par l’activité humaine [3] augmentera avant la fin du siècle. Conséquences [4] : montée des températures (entre + 1,5 et 4,5°), fonte des glaces (élévation du niveau des océans : + 20 cm au sein des terres et + 1m sur les côtes), augmentation des précipitations et sécheresses accrues (imperméabilité des sols), acidification des océans (perte de biodiversité, bouleversement de la chaine alimentaire)
- 28 juillet 2022 est appelé « jour du dépassement ». En 210 jours, nous avons consommé l’ensemble des ressources que la planète peut regénérer en une année, toujours selon le GIEC
- La population mondiale dépasse ce mardi 15 novembre les 8 milliards d’êtres humains sur terre selon les Nations unies [5]
Alors, au vu de cette 27ième Conférence des Nations Unies sur le climat, qui s’est ouverte dimanche 6 novembre à Charm El-Cheikh, en Egypte, laisse un goût de « déjà-vu ». En effet, dans un contexte de géopolitique (bouleversé par la guerre en Ukraine) et l’intensité des phénomènes climatiques extrêmes, le représentant des Nations unies sur le climat, Simon Stiell a appelé les « dirigeants du monde à relever le plus grand défi de l’humanité en mettent en œuvre l’Accord de Paris sur le climat de 2015. Le monde a le devoir de transformer les paroles en actes. » [6]
30 ans de sommet sur le climat, 30 ans d’absence de résultats effectifs. Beaucoup déplorent un retard excessif entre la signature et la mise en place des traités, alors que la situation est devenue alarmante.
Najoua
- Geneviève Salmon, 21 juillet 2022, Linternaute.fr ↑
- Tiré du site alumnifortheplanet.org-les enjeux climatiques et environnementaux. ↑
- L’anthropocène désigne l’ère géologique actuelle qui se caractérise par des signes visibles de l’influence de l’être humain sur son environnement, notamment sur le climat et la biosphère. Théorisé par Paul Josef Crutzen, l’anthropocène signifie étymologiquement « l’Âge de l’Homme ». Cette ère aurait débuté lors de la Révolution industrielle de 1850 pour se propager encore aujourd’hui. En à peine plus de 2 siècles, le développement des civilisations modernes a durablement transformé notre système terrestre : essor de l’activité industrielle polluante, agriculture et pêche intensives, déforestations, transport, augmentation exponentielle de la consommation des énergies fossiles. ↑
- Vidéos du blog ADEME (l’Agence de la transition écologique) sur YouTube. ↑
- Article du site rtbf.be. Publié par Belga, édité par Africa GORDILLO. Population mondiale : 8 milliards franchis. ↑
Article du site 7×7 « bilan de la COP 27, le rendez-vous ultime du climat ; journaliste Magali Hamon ↑